Moi qui connaissais depuis mon enfance les longues plages de sable fin de la Côte d’Opale, j’ai découvert la Bretagne le 25 octobre 1992 alors que nous partions en vacances.
Après avoir suivi la baie du Mont Saint-Michel nous arrivâmes à Cancale, à gauche des falaises et des rochers, à droite des rochers et des falaises et en face la plage mais des îles aussi… et puis cette lumière qui baignait la lande couverte d’ajoncs, de bruyères et de fougères jaunissantes.
La côte exhalait la fraîcheur, la marée la lave deux fois par jour et quant à l’air, les embruns, les crachins et les averses s’en chargent m’a confié, un jour, un vieux pêcheur. Cette marée qui offre à notre vue des paysages changeants et qui nous comble en nous gratifiant d’une multitude de Bretagnes à contempler entre vive-eau et morte-eau, entre mer d’huile et coup de tabac.
C’est toute la pureté de la lumière des côtes bretonnes que j’ai essayé d’exprimer dans ces photos.